Pilgrim’s Rest est un patelin perdu dans les Appalaches, isolé depuis des jours par le blizzard, figé par le souvenir obsédant d’une tragédie survenue douze ans auparavant : cinq hommes sauvagement exécutés et leurs femmes disparues. Mais voilà que Hunter, le demi-sang indien condamné pour ces crimes, s’évade du couloir de la mort et revient dans la vallée, ramenant la terreur avec lui. Et, lancé à ses trousses, Freeman, un ex-flic bien décidé à lui faire avouer où il a caché le corps de sa fille, l’une des jeunes femmes disparues.
Le rythme est soutenu ; le style, « cinématographique » ; l’écriture, sèche et directe : c’est efficace ! La violence est omniprésente et l’horreur banalisée ; on peut penser que c’est la règle du jeu, c’est trop à mon goût, franchement outrancier. Trop d’hémoglobine, trop de sordide, mais aussi trop d’invraisemblances, de rebondissements totalement abracadabrants et de clichés : les villageois sont tous des péquenots, la demoiselle du récit est une nymphomane totalement allumée, l’enquêteur du FBI est parfaitement bourrin et benêt (mais comment est-il devenu enquêteur au FBI en étant aussi con ?), le personnage principal survit à tellement de morts inévitables que s’en est grotesque et derrière le tueur en série se cache… un autre tueur en série ! mais qui n’est peut-être pas si « vilain » que cela puisqu’il aide à capturer le premier tueur en série, premier tueur en série qui a peut-être un complice tueur en série… Mais combien de tueurs en série faut-il additionner pour espérer faire un « bon » thriller ?!
Hunter est annoncé comme le premier tome d’une trilogie, vous aurez compris que je ne lirai pas la suite : ce genre de récit n’est décidément pas pour moi.
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⛔ Roy Braverman, Hunter, éditions Hugo Thriller, 2018, 351 pages, 19,95 €.
Ohoh après avoir entendu dire que c’était un autre nom de plume de Ian Manook je comptais le lire. J’avais adoré Yeruldelgger mais il semblerait que ce soit sa seule réussite
C’est très personnel, je pense que ce genre de littérature n’est tout simplement pas pour moi.
Ah d’accord
Je comprends ton « désarroi », sur ce livre; et je trouve judicieux tes remarques…HUNTER doit peut-être ce lire, rapidement, car nous sommes tenus en haleine, au détriment, il est vrai, de la véracité de la « real life »…
Oui, je l’ai tout de même lu jusqu’au bout, tenue par le « suspense »… Mais au final, bof quoi ! ^^