Les si sont des carrefours invisibles dont l’importance se manifeste trop tard. (p. 104)
Pascal, professeur de philosophie blasé, prend la tangente : des vacances dans un gîte isolé au fond d’une vallée. Dans ses bagages : des livres… et Margaux, la fille d’un ami, ado mal dans sa peau éprise de poésie. Pour seul voisin : Florin, vieil homme à la mémoire trouée qui collectionne les pipes, les bons vins et les cailloux. De discussions désordonnées en picoles improvisées, des histoires s’échangent, des amitiés se nouent, des secrets se révèlent… Il y a l’histoire du village noyé de pluie qui ignore qu’ailleurs il fait soleil, celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase, celle de la piscine transformée en potager ou encore celle des fossoyeurs-trafiquants… Et puis, il y a celle de Margaux, ado meurtrie qui s’émancipe, et celle de Pascal le taiseux qui se livre, et celle de Florin qui décide de désencombrer sa mémoire… La variante chilienne est une friandise livresque, un charmant roman des petits bonheurs : fumer la pipe, déguster un bon vin, se plonger dans un livre, laisser passer le temps… et se faire de nouveaux amis !
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⭐⭐ Pierre Raufast, La variante chilienne, éditions Alma, 2015, 263 pages, 18 €.
Un auteur que j’aime retrouver à chaque fois.
C’est le premier roman de lui que je lis, mais pas le dernier ! 😉