Un soir, passant par le campus de Cambridge, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue provenant de la chapelle de King’s College. C’est ainsi qu’il rencontre Eden, organiste prodige issu d’une famille aisée, qu’il tombe amoureux d’Iris, la sœur du musicien, et qu’il se greffe à leur bande d’amis, heureux d’échapper à son quotidien d’aide-soignant dans une maison de retraite. Eden, persuadé que la musique a le pouvoir de manipuler l’âme, et même de guérir les corps par une sorte d’hypnose, va entraîner toute la bande dans ses expériences musicales de plus en plus dangereuses… Bien que sous la coupe de cet être charismatique et machiavélique, son entourage finit par se demander si Eden est génial ou fou.
Le Complexe d’Eden Bellwether est un roman bluffant, à la construction implacable, sur la frontière entre génie et folie, science et croyance, et sur les mécanismes de la domination et de la manipulation. C’est habile, et très prenant.
« Il y eut soudain le hurlement des sirènes, un nuage de poussière au bout de l’allée, et bientôt la pénombre du jardin fut inondée par la lumière bleue des gyrophares. C’est seulement au moment d’indiquer aux ambulanciers où se trouvaient les corps que tout leur parut réel. Il y en avait un dans la maison à l’étage, un autre dans l’ancienne chapelle, et aussi au fond du jardin. Celui-là respirait encore, mais faiblement. Il était sur la berge, dans un nid de joncs couchés, l’eau froide clapotant à ses pieds. Quand les ambulanciers demandèrent son nom, ils répondirent Eden. Eden Bellwether. » (p. 9)
______________________________
⭐⭐ Benjamin Wood, Le Complexe d’Eden Bellwether (The Bellwether Revivals), traduit de l’anglais (Royaume-Unis) par Renaud Motin, éditions Zulma, 2014 (2012), 499 pages, 23,50 €.
Ouf, j’ai failli ne pas lire ta note, vu que je l’ai acheté hier et qu’il me faisait trop envie ! En plus recommandé par un super libraire, dans une super librairie que je viens de découvrir. J’aurais été triplement déçue.
Tu vas te régaler ! 🙂
intéressant! Mais 500 pages, je ne sais pas si j’aurai le temps, avec tout ce que je dois lire pour la rentrée… j’aime bien le côté manipulation, croyance/science..
Franchement, c’est tellement prenant que ça se lit vite : en 3 jours c’est fini ! 😉
Alors, concentre-toi plutôt sur tes livres de la rentrée. Perso, j’avais trouvé quelques longueurs et finalement, tout cela est assez convenu : https://theautistreading.blogspot.com/2016/12/recap-novembre-2016.html
C’est plus de la littérature de genre qu’une réelle surprise.
C’est parfois convenu, mais ça c’est prenant !
Oui, c’est prenant. Ce n’est pas un coup de coeur, j’ai eu un peu de mal à entrer dedans mais au final j’ai aimé ma lecture.
Ce n’est pas un coup de cœur pour moi non plus, mais c’est un récit efficace.
habile et très prenant ! Ce fut un coup de coeur.
Pas un coup de cœur pour moi, mais une très belle découverte tout de même !